Nous avons appris ensemble à détecter l’eau avec les baguettes parallèle (rods) dans le numéro 2 de Géobiologie Magazine.
Je vous propose à présent de déterminer le sens du courant de la circulation détectée. Après avoir enseigné la détection de l’eau pendant près de 25 ans, je peux vous affirmer que cette recherche particulière a toujours suscité un attrait important chez les apprentis sourcier, même si professionnellement, son intérêt est moindre que de connaître la profondeur ou le débit d’un courant souterrain.
Quoi qu’il en soit, c’est une détection relativement aisée et dont le protocole de travail a, quant à lui, un intérêt certain car il pourra être utilisé pour quantité d’autres recherches bien différentes (directions, souterrains…)
Phase 1
Déterminez la présence d’une circulation d’eau souterraine sur quelques mètres.(voir Géobiologie Magazine n°2)
Préciser sa largeur sur toute la longueur détectée.
Pour ce faire, 2 techniques peuvent être utilisées à votre choix :
première technique :
Votre convention est que les baguettes doivent être croisées à partir du moment où elles se trouvent à l’aplomb d’une eau souterraine.
Quand vos baguettes croisent pour signaler la présence de l’eau, ne vous arrêtez pas d’avancer mais continuez en ralentissant cependant votre pas. Vos baguettes resteront croisées tant que serez dans les rayonnements de l’eau. Dès que vous “sortez” de l’aplomb de l’eau, vos baguettes s’ouvrent . Vous pouvez alors marquer l’autre rive de la circulation.
Recommencez cette opération en divers points de la circulation (tous les mètres ou mètres cinquante).
deuxième technique :
Votre convention est que les baguettes doivent se croiser quand elles elles se trouvent à l’aplomb de la rive d’une eau souterraine. Placez-vous à une dizaine de mètres de l’autre côté de la première rive déjà détectée. Partez en détection en recherchant bien la deuxième rive de cette même circulation et marquez au sol l’endroit ou vos baguettes vont croiser. Recommencez en vous décalant comme dans le paragraphe précédent. Votre formulation mentale doit être bien ancrée et très précise sinon vous risquez de détecter un autre courant d’eau.Si vous craignez que le courant fasse plus de 10 m de large (ce qui est très rare), ne vous inquiétez pas car votre convention est de trouver l’autre rive. Si vous avez commencé votre marche alors que vous étiez déjà à l’aplomb de l’eau, vous ne trouverez rien puisque vous recherchez non pas l’aplomb de l’eau mais celui de la rive.
IMPORTANT
Lorsque vous avez commencé à détecter la première rive n’oubliez pas de prendre suffisamment de recul pour continuer la détection afin d’en faire le tracé au sol. Rester à proximité immédiate de son premier résultat est une erreur que font beaucoup de débutants. Leurs résultats en sont souvent faussés. N’oubliez pas qu’il est toujours plus facile d’identifier un contraste frappant plutôt que faible.
Ne partez donc jamais d’un point détecté pour rechercher l’eau à nouveau en longeant de trop près le courant car vous restez dans l’ambiance vibratoire de l’eau. Comparez cette eau à un son d’instrument et vous comprendrez qu’il est plus facile d’identifier l’emplacement d’un musicien d’un orchestre lorsque l’on se trouve assis en face de lui, plutôt qu’au cœur de l’orchestre.
Pour trouver votre deuxième point d’eau replacez-vous sur votre parcours initial à au moins 3 – 4 mètres de votre première réaction de baguette, puis repartez en détection en vous orientant vers la droite ou la gauche en vous décalant d’environ 1 mètre. Votre convention mentale étant de continuer à détecter la même rive de la même circulation d’eau. Ainsi le passage d’une zone sans eau sera plus facilement marquée à l’approche de l’eau par effet de contraste. Procédez ainsi autant que nécessaire.
Phase 2
Une fois la circulation clairement marquée au sol, vous pouvez alors rechercher le sens du courant.
Deux techniques sont possibles. Je vous conseille dans un premier temps d’essayer des deux façons et d’ensuite conserver celle avec laquelle vous êtes le plus à l’aise.
première façon :
Placez-vous à 3 mètres de l’une des deux rives. Visualisez bien la présence de l’eau entre les deux rives (mais sans pour autant la “voir” couler). Concentrez-vous fortement sur la surface de cette eau.Imaginez que les tiges de vos baguettes sont en bois, et qu’elles sont très légères. Quand vous vous sentez prêt à détecter, avancez-alors doucement vers l’eau, et lorsque vous arrivez sur la rive ne vous arrêtez surtout pas mais ralentissez le pas. Concentrez votre attention exclusivement sur les tiges de vos baguettes qui, selon votre convention, doivent être déviées par le courant dès qu’elles seront à l’aplomb de l’eau. Vous verrez alors que, lorsque vos bras auront passé la rive, vos baguettes partiront soudainement et simultanément toutes deux ensemble, soit vers la droite, soit vers la gauche.
Si elles tournent vers la droite, c’est que le courant vient de la gauche pour aller à droite.
Si elles tournent à gauche, le courant vient de droite.
Vos baguettes sont comme des brindilles qui, emportées à la surface de l’eau vous montrent dans quel sens coule celui-ci.
deuxième façon :
Placez-vous à 3 mètres de l’une des deux rives. Visualisez bien la présence de l’eau entre les deux rives (mais sans pour autant la “voir” couler). Concentrez-vous fortement sur la surface de cette eau.
Quand vous vous sentez prêt à détecter, avancez vers l’eau, et lorsque vous arrivez sur la rive ne vous arrêtez pas, mais avancez doucement comme si vous entriez dans l’eau. Lorsque vous arrivez au centre du courant faites alors le choix de partir vers la droite ou vers la gauche. Comme si vous décidiez de nager après vous être mis à l’eau. Si vous êtes à contre-courant, vos baguettes se croisent.
Si vous êtes dans le sens du courant, vos baguettes sont comme portées par celui-ci et restent parallèles,
comme si vous faisiez la planche !
Et si l’idée d’entrer dans l’eau ne vous convient pas, imaginez alors que vous mettez votre canoë à l’eau. À contre-courant : vous n’arrivez pas à avancer (les baguettes croisent pour vous montrer la difficulté d’avancer). Dans le sens du courant : votre embarcation est portée et emmenée sans que vous ayez besoin de pagayer, tout comme vos baguettes qui restent parallèles et vous semblent plus légères !
Ces visualisations mentales amuseront sans doute certains d’entre vous, mais pour réussir une détection il faut :
– une convention mentale clairement établie (ce que vont faire les baguettes et en quelle circonstance)
– une concentration unique (pas de détection si l’esprit est occupé ailleurs)
– une visualisation omniprésente grâce à une forte imagination (comme l’enfant qui joue dans un gros carton d’emballage car son esprit d’imagination l’a transformé en chateau-fort !)
C’est aujourd’hui encore de cette façon que je pratique. Vous pouvez avoir d’autres conventions ou visualisations personnelles . À chacun de trouver son propre “mode d’emploi” à condition de ne pas tomber dans la facilité mentale*. N’ayez pas peur du ridicule et vos résultats ne le seront pas.
IMPORTANT
Si à l’aplomb de l’eau vos baguettes n’ont aucune réaction, c’est que vous n’êtes pas assez concentré ou que l’eau détectée est une eau stagnante sans courant.
Si vous craignez de n’être pas assez concentré, entraînez vous au-dessus d’un tuyau d’arrosage en fonction. Cela peut faire sourire car l’on connaît le sens du courant, mais c’est un bon moyen pour se roder et “dégripper” ses capacités de sourcier. Après plusieurs essais au-dessus du tuyau, passez à la détection en pleine nature.
*cette facilité mentale est une sorte d’auto-persuasion excessive car trop simpliste. Elle consiste à penser que l’on n’a pas besoin de préparation et de concentration, et que l’on ne sera pas perturbé par un environnement hostile à la détection tout simplement parce qu’on l’a décidé mentalement. Ou bien encore qu’il suffit simplement de poser une question pour avoir la bonne réponse, et que si l’on sait trouver l’eau avec précision on sera tout aussi performant pour n’importe quelle autre recherche radiesthésique etc. etc. Cette pratique assez récente, est malheureusement de plus en plus répandue et donne de nombreuses erreurs. Pourtant tous les grands radiesthésistes et sourciers ont toujours pratiqué dans le plus grand calme, refusant de détecter si les conditions nécessaires n’étaient pas réunies, ce qui leur permettait, outre leurs qualités personnelles de professionnels de la détection, d’obtenir d’excellents résultats dans leur spécialité.
En savoir plus dans le livre : Le Guide du chercheur d’eau – Thierry Gautier – éditions Guy Trédaniel en vente sur www.conscienceverte.fr